Célian vous propose de partir à la découverte du fonctionnement de la chaîne du son d’une radio. La chaîne du son, c’est le chemin que va emprunter un signal sonore, du micro à la console, puis de l’émetteur jusqu’à votre poste de radio ou votre téléphone portable.
Comment fonctionne un micro ? Qu’est-ce qu’une console de mixage ? Qui autorise les radios à émettre et à avoir une fréquence ?
Telles sont les questions auxquelles Célian va vous apporter une réponse.
À découvrir également : La petite histoire des consoles audio – par Matthis Jutard
Comment fonctionne un microphone ?
Transcription :
Bonjour à toutes et à tous, dans cette chronique, nous allons voir comment fonctionne un micro et qu’il en existe plusieurs types : les dynamiques, les micros à ruban, ou encore ceux à condensateur.
Un micro dynamique est composé d’une membrane reliée à une bobine, elle-même montée autour d’un aimant. La membrane, une fine feuille de plastique polymère, vibre sous la pression de l’onde de la source sonore, qui peut être une voix ou un instrument de musique. Comme la membrane est reliée à une bobine, cette dernière bouge autour de l’aimant, ce qui génère un signal électrique. La principale qualité des micros dynamiques est qu’ils n’ont pas besoin de beaucoup d’entretien. On peux les utiliser aussi bien pour une émission de radio que pour enregistrer le son d’un instrument de musique.
Les micros à ruban, eux, reçoivent un courant électrique de 48V depuis la table de mixage, appelée alimentation fantôme. Ils ont une fine feuille d’aluminium fixée entre deux aimants. Le fonctionnement est le même : la source sonore fait vibrer la feuille d’aluminium, ce qui génère un signal électrique grâce aux aimants et à l’alimentation fantôme. Ils sont souvent utilisés pour des activités de radiodiffusion, ils sont souvent conçus pour des prises de son bidirectionnelle, c’est a dire qu’ils sont capables de capter le son venant de plusieurs endroits autour du micro.
Dans les micros à condensateur, la membrane, toujours en plastique polymère, reliée à un condensateur, vibre sous la pression de l’onde de la source sonore, ce qui génère également un signal électrique. On les choisit souvent pour la légèreté de leur membrane, ce qui garantit une réponse en haute fréquence, tandis que son design garantit aussi une excellente sensibilité aux basses fréquences. Ils permettent également une restitution du son naturelle, nette et précise.
En radio, le micro le plus utilisé est le SM58. En effet, ce micro dynamique a été conçu pour capter au mieux le son d’une voix. Il est aussi idéal pour des concerts. Si vous souhaitez enregistrer le son d’un instrument de musique, le SM57 vous rendra le son d’une meilleure qualité.
Qu’est-ce qu’une table de mixage ?
Transcription :
Bonjour à toutes et à tous, dans cette chronique je vais vous expliquer le fonctionnement global d’un studio de radio.
Dans une radio, il y a ce qu’on appelle la chaîne du son, qui est le chemin que le son va emprunter pour aller du micro jusqu’à chez vous.
La chaîne du son commence au bout des lèvres de l’animateur, quand le son rentre dans le micro. D’ailleurs, saviez-vous qu’il existe plusieurs types de micros ? En effet, il existe des micros dynamiques, qui fonctionnent à l’inverse d’un haut-parleur : une membrane fixée sur une bobine qui tourne autour d’un aimant génère un signal sonore en fonction de la source. Les micros à ruban, eux, ont besoin d’une alimentation de 48V, qu’on appelle alimentation fantôme. Ils sont composés d’une fine feuille d’aluminium qui est fixée entre deux aimants, et, grâce à l’alimentation fantôme, quand la feuille d’aluminium vibre, ça génère un signal électrique en fonction de ce que dit l’animateur.
Le son diffusé en radio peut provenir de n’importe quel appareil capable de produire du son (comme les lecteur CD, ordinateurs, lecteur vinyles, les enregistreurs, ou même les lecteurs cassettes). Ensuite, le son va vers un élément central : la table de mixage. Le but de la table de mixage, ou console est de mélanger plusieurs entrées vers plusieurs sorties. Chaque signal d’entrée va être traité sur ce qu’on appelle une tranche. Sur chaque tranche, il y a toute une panoplie de boutons, dont le nombre varie en fonction du modèle de la table de mixage, mais globalement, sur la table de mixage, il est possible d’ajouter l’alimentation de 48V, la fameuse alimentation fantôme, celle dont les micros à ruban ont besoin, il est aussi possible de pré-amplifier ou non le son grâce au bouton appelé le gain, il est possible de régler les aigus ou les graves, et, évidemment, régler le volume de sortie. Le nombre de tranches varie en fonction du nombre d’entrées.
Ensuite, une fois les signaux mixés, grâce à la console, la chaîne du son continue et le signal de sortie va à plusieurs endroits. Ici, à radio campus, le signal va vers une panoplie d’ordinateurs permettant d’enregistrer des émissions tout en diffusant de la musique, mais aussi l’accueil d’invités en duplex, et la diffusion en direct sur notre site internet, et il va également vers un émetteur qui le transmet ensuite à une antenne qui elle répands les ondes jusqu’à votre poste de réception. Les appareils de sortie peuvent aussi être des enceintes ou bien des casques, notamment pour pré-écouter le signal. Il est possible d’avoir plusieurs chaînes du son grâce à notre console, ce qui nous permet d’enregistrer une émission tout en diffusant autre chose.
Quelles sont les autorités de régulation des fréquences ?
Transcription :
Bonjour à toutes et à tous, dans cette chronique je vais vous expliquer les différentes autorités de régulation des fréquences en France, l’Arcom et l’ANFR.
Tout d’abord, l’ANFR est l’Agence Nationale des Fréquences, elle est chargée de répartir les différentes fréquences d’ondes entre tout ses utilisateurs.
L’ANFR va donc attribuer les fréquences à plusieurs organismes. Son rôle est de distribuer les ondes radiophoniques entre l’armée, les opérateurs téléphoniques, les satellites, la SNCF, et bien-sûr l’Arcom. L’Arcom, c’est l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, elle a été créée lors de la fusion entre le CSA, le conseil supérieur de l’audiovisuel, et de l’HADOPI, la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet, le premier janvier 2022. L’Arcom est donc chargée de répartir et de contrôler les fréquences qui lui sont attribuées par l’ANFR. C’est elle qui attribue les fréquences des chaînes de télévision en TNT et des radios en AM, en FM et en DAB+.
Les radios ont été classées en 5 catégories : A, B, C, D, et E par le CSA, avec des critères bien précis. Une radio classée A est associative et de proximité (comme radio campus Orléans) ; elles représentent 15% des fréquences totales. Une radio de catégorie B est une entreprise locale ne diffusant pas de programmes nationaux (comme Sud Radio) ; elles représentent environ 9% des fréquences. Une radio de catégorie C est une radio locale diffusant des programmes nationaux (comme NRJ, ou encore Fun Radio) ; elles représentent à peine 11% des fréquences. Une radio classée D est nationale et thématique (comme Skyrock) ; elles représentent 17% des fréquences. Les radios de catégorie E sont nationales et généralistes (comme RTL) ; elles représentent 8,4% des fréquences. Et enfin les radios du service public (comme France Inter, ou France info…) sont classées comme une catégorie à part, qui, elles, représentent un peu plus de 40% des fréquences. En France, 4700 fréquences radio sont aujourd’hui réparties entre environ 900 radios ! En effet, la diffusion en FM ne couvrant qu’un périmètre restreint (de plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde), une radio nationale qui veut couvrir l’intégralité du territoire français aura besoin de déployer une centaine d’émetteurs à travers l’hexagone, et donc d’utiliser tout autant de fréquences. C’est pourquoi l’Arcom est amenée à attribuer plusieurs fréquences à une même station de radio, là où certaines autres n’en ont qu’une seule.
Partager :