Les Radios Libres : table ronde au Rendez-Vous de l’Histoire de Blois

Le 6 octobre, retrouvez Radio campus en direct de la Fabrique pour les Rendez-Vous de  l’Histoire de Blois, de 17H30 à 19H30. La Fabrique est l’espace ressources de la Ville de Blois sur les questions jeunesse : informations, accompagnement des projets individuels et collectifs, salle de pratiques artistiques et de rencontres culturelles. Nous sommes heureux d’y animer une table ronde sur le thème des radios libres, à l’invitation des Rendez-vous de l’Histoire.

DES RADIOS LIBRES AUX RADIOS ASSOCIATIVES LOCALES : HERITAGES ET INNOVATIONS, avec :

BRICE LALONDE, militant écologiste, homme politique français, et créateur de Radio Verte, première radio pirate née en 1977

THIERRY LEFEBVRE, historien des médias, auteur de nombreux ouvrages sur les radios libres, dont La Bataille des radios libres, qui a obtenu le Prix de la recherche 2008 du Comité d’histoire de la radiodiffusion

ANAÏS KIEN, chercheuse en Sciences humaines, productrice à France – Culture, spécialiste du mouvement des radios libres, auteure en 2004 d’un mémoire de Master 2 : Des radios libres à la FM Éléments pour une histoire sociale et culturelle des radios d’initiative privée à Paris, 1981-1986

DAVID LESCOT auteur et metteur en scène du  spectacle Les Ondes magnétiques

BENJAMIN CADON, fondateur de radio Campus Orléans, directeur de l’association Labomedia, qui intervient dans le champ des technologies et des arts numériques

JULIEN WEISS, Vice-président de la FRACAMA qui a réalisé une étude sur les radios associatives en Région Centre

En France en 1977, des petites radios illégales apparaissent, dans un contexte de monopole de l’Etat sur la radiodiffusion. A cette époque Il n’existe aucune émission musicale pour les jeunes, qui ont également un grand besoin d’expression. Avec des moyens techniques moins coûteux et l’envie irrépressible de faire parler et participer les habitants, de rompre l’isolement, de faire s’exprimer la vie locale.

Radio Verte est la 1ère station pirate à émettre ouvertement en toute illégalité en mai 1977.

Musicales, gauchistes, écologistes, les radios pirates agacent le gouvernement Giscard qui ordonne le brouillage et la saisie du matériel jusqu’en 1981.

L’élection de Mitterrand en 1981 met fin au monopole d’Etat. Très vite, une première loi les tolère à condition qu’elles émettent de façon limitée, qu’elles ne fassent pas de publicité et que leur statut soit associatif. Le brouillage est arrêté et rapidement ce sont près de 40 stations qui s’installent à Paris. Se pose aussi la question du financement public des radios locales privées : de nombreuses expérimentations ont conduit à l’épuisement financier et humain des radios libres, qui se voient autorisées en 1984 à faire de la publicité.

Quel en est l’héritage pour les radios associatives locales 40 ans après, alors que l’expression médiatique s’est vue bouleversée par Internet ? Quel avenir pour nos radios libres d’aujourd’hui avec la menace de la fin des contrats aidés?

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