C’est l’été et le Bondy Blog Centre de Radio Campus Orléans vous propose une émission musicale détente avec Bader. Bader est originaire de Fleury-les-Aubrais. Il a grandi dans la cité cheminote des Aubrais-Orléans pendant les années 80 durant lesquelles, comme de nombreux jeunes de sa génération, il a vu débarquer le rap en France. Rap débarqué d’outre-atlantique et Raggamuffin importé des Caraïbes faisaient partie de cette culture musicale qui a influencé de nombreux adolescents. Il a d’ailleurs lui-même réalisé de nombreux titres au sein de plusieurs collectifs tels que 1/G (insurgé s’écrit à la manière d’une fraction) dans le milieu des années 90 ou 45 FLA aprés les années 2000. Les morceaux de ces collectif illustrent bien la dynamique que distillait le rap dans l’esprit des jeunes de l’époque. Ces derniers pouvaient ainsi revendiquer leur attrait pour l’oralité et l’expression en valorisant “Le langage de la rue”…
Sur fond de grosses instrus made in USA ils partagaient la vision qu’ils portaient sur leur quotidien avec des morceaux tels que “J’rap Orleans”
Dans cette émission, Bader nous fait donc partager ses goûts musicaux en matière de rap. Il revient sur son passé fleuryssois et ses liens indirects avec la SNCF. En effet, il a grandi rue Georges Popot (nom d’un mécanicien de la SNCF mort en déportation).
Il nous parle également de sa famille dont certains membres ont travaillé ou travaillent pour la SNCF. Il évoque la question des Chibanis (“cheveux blancs” ou “vieux” en arabe), ces marocains cheminots qui ont attaqué la SNCF en justice pour « discrimination directe en raison de la nationalité ».
Bader nous parle de son goût pour la culture et pour tout ce qui est artistique. en 1989, dés l’âge de 8 ans il commence à écrire ses premiers textes avant d’en enregistrer plus tard au milieu des années 90. Dans cette émission, il revient sur les apports du rap dans la construction de son identité (l’influence de Kery James) ainsi que les rencontres que cela lui a permis en réalisant des morceaux en featuring avec d’autres collectifs car “l’esprit collectif primait à l’époque sur l’individualisme”.
L’émission est à écouter ci-dessous
Daniel Beghdad
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