INQUIÉTUDES DU SYNDICAT ET DE LA FÉDÉRATION DES MUSIQUES ACTUELLES – INTERVIEW DE FRÉDÉRIC ROBBE, DIRECTEUR DE L’ASTROLABE (ORLÉANS)

Le 12 juin dernier, deux organisations représentant la filière des musiques actuelles , le SMA (Syndicat des Musiques Actuelles) et la FEDELIMA (Fédération des Lieux de Musiques Actuelles) adressaient une lettre ouverte au Président de la République au Premier Ministre et au Ministre de la Culture, dans laquelle elles expriment leurs inquiétudes sur les modalités de reprise des activités de leurs structures après la période de confinement liée à la crise sanitaire du Covid 19.

Le SMA, « 450 adhérents sur l’ensemble de la filière » et la FEDELIMA, « 140 lieux et projets musiques actuelles » veulent attirer l’attention des autorités, de la menace que représente le flou autour des décisions sur leur reprise d’activités.
« Avec le décret n°2020-663 du 31 mai 2020, nous avons désormais la possibilité d’accueillir à nouveau des usagers pour nos activités de création et d’action culturelle. Aussi la plupart de nos adhérents commencent à rouvrir leurs portes pour accueillir des artistes professionnels et amateurs en résidence ou en répétition, et ainsi renouer le lien avec eux et entre eux après cette période de confinement.
L’article 45 de ce décret permet aussi la reprise de la diffusion pour les lieux mais uniquement dans la mesure où « les personnes ont une place assise ». C’est pourquoi seule une minorité de nos adhérents, vu leur configuration « debout », ont repris ou envisagent de reprendre la diffusion ces prochains jours. »
Les deux organisations souhaitent avoir une visibilité sur la saison qui démarre en septembre et avoir la certitude que leurs salles pourront accueillir les spectateurs sur des jauges optimum.
Elles s’inquiètent également pour les festivals «Les textes prévoient une interdiction des rassemblements de plus de 5000 personnes jusqu’au 31 août prochain. Or, parmi nos adhérents, nous comptons 45 festivals qui doivent se dérouler entre le 1er septembre et le 31 décembre, comme les Rencontres Trans Musicales de Rennes par exemple. Aussi, nous vous demandons dès ces prochains jours un accord de principe pour leur maintien. En effet, en septembre, il sera trop tard pour décider de leur maintien ou de leur annulation : les coûts de production alors engagés risqueraient de compromettre la pérennité des entreprises qui portent ces projets. »
Invité sur radio Campus, dans l’émission A Bâtons Rompus, Frédéric Robbe, directeur de l’Astrolabe Orléans est revenu sur ces inquiétudes, même s’il reste optimiste sur le déroulement du Festival HopPopHop créé par l’Astro en 2016 et qui connaît un succès grandissant. L’édition 2020 est prévue pour les 18 et 19 septembre, sous réserve évidemment des décisions gouvernementales « Nous travaillons avec la Préfecture », dit-il.
L’Astrolabe qui reprend doucement ses activités, organise une édition digitale de La Fête de la Musique dimanche 21 juin à 17H avec des artistes orléanais MAJNUN, GARGANTUA et SUKOÏ FEVER https://www.facebook.com/events/694398791384029/