Les Rockomotives : du 25 au 28 octobre sur Radio Campus !

A l’occasion des Rockomotives, Radio Campus implante ses studios à Vendôme les 25, 26, 27 et 28 octobre.Retrouvez-nous chaque jour de 17h à 19h pour des interviews des artistes programmés, en direct du festival !

JOUR 1

Pour ce premier jour de plateau partagé avec Studio Zef et Radio Béton en direct des Rockomotives, nous avons accueilli derrière nos micros les membres des groupes Serafine, Maze, Orchys et Electric Vocuhila.

ORCHYS (00:00:00 > 00:02:00)

Orchys, c’est le nouveau projet de Matka des Old Kids et de Iologic des Nestorisbianca, Holy Chips, Geysir. Orchys est de l’abstract hip-hop kraut électronique joyeux et sombre.

YANN TIERSEN – rediff  (00:35:10 > 00:50:04)

Son dernier album « Eusa », véritable bande-son de sa terre d’adoption qu’est l’île d’Ouessant. Entièrement composé au piano, nous retrouvons le Yann Tiersen minimaliste, celui pour qui le succès populaire qui dépasse toute compréhension est arrivé par jeu de hasard et du talent. Le lien entre l’île, Montmartre et les centaines de territoires explorés depuis fut toujours la notion d’instrument.

http://yanntiersen.com

MAZE (00:53:27 > 01:09:26)

Sylvain et Lucas usent  d’instruments analogiques pour proposer un live soumis aux multiples états d’âmes et humeurs de ces vestiges d’antan au son impossible à falsifier. Une techno 100% sombre et dansante, où les ampleurs de mouvements sont insoupçonnées et qui ré-ajuste le rapport de l’instrumentiste à son compagnon de bataille.

ELECTRIC VOCUHILA + SHOW CASE (01:21:17 > 01:39:08)

Ce projet jazz fais penser aux battles de danses, à la convocation de l’essence des musiques noires Américaines et les courants urbains de l’Afrique tel l’afro-beat. Ce quatuor joue des pulsations pour dicter les tempos et nous inviter à créer nos ballets. Formule répétitive et source d’exutoire, Electric Vocuhila ne vous laisse aucun répit.

ELECTRIC

SERAFINE (01:44:23 > 01:54:25)

Lyrique et empreint de rêves, la musique de ce trio appelle aux voyages. Tel un appel à la terre et un cri tribal, elle fait ressurgir ce besoin d’ailleurs et de l’autre par le métissage si évident qu’elle propose. A l’heure du repli sur soi, nous avons besoin d’artistes se moquant littéralement de la notion de frontières. Ils empruntent au courant minimaliste en se basant sur la répétition pour stimuler les transes, la leur est battement du cœur. Le dépouillement n’est alors plus artifice mais uniquement l’espace laissé vacant pour la place de nos imaginaires.

http://www.serafine.fr

Les directs continuent aujourd’hui et tout au long du festival sur nos ondes ainsi que celles de Studio Zef et Radio Béton. Suivez nos actualité sur Instagram et notre page Facebook !

JOUR 2

Retour sur ce cinquième jour de festival et deuxième jour d’interviews en compagnie de Studio Zef et Radio Béton ! Nous avons eu le plaisir de recevoir derrière nos micros Julien Pras, Cabdazi x Blier, Monstromery, Miët et Tiny Feet !

JULIEN PRAS + SHOWCASE (00:13:10 > 00:28:25)

Julien Pras pourrait être considéré comme un thésard de la musique dite indépendante. Il regarde droit dans les yeux le parcours brisé de ses mentors Elliott Smith ou des Beach Boys et n’a aucune peur d’agencer de son expérience cette folk triste à en chialer d’un souffle pop inhabituel. Tous les arrangements nous renvoient à la présence d’un feu de cheminée et nos inadaptations. Et quoi de plus adapté à la Toussaint que des bûches qui crépitent ?

https://www.facebook.com/julienprasfanpage/

CABADZI x BLIER (00:35:28 > 00:49:21)

Cabadzi reprend les mots crus et porteurs de vérités de Bertrand Blier et en profite également pour se ré-inventer. Désormais duo et accompagné d’un dispositif scénique accompagnant ce concept, ils sont les nouveaux garants de cet univers à la portée sociale et humaine acérée, aussi vif sur les sentiments qu’impérieux sur le besoin de mettre au ban les enclaves sociétales. Le spectacle est une quête effrénée de liberté, sans jamais oublier l’irrévérence de cette soif d’absolu.

https://www.facebook.com/Cabadzi/

MONSTROMERY (00:59:42 > 01:12:13)

La voie empruntée par Monstromery est désormais celle de la radicalité bruitiste. Un mur de son surplombé par une voix haut perchée comme un paravent à  la fureur, qui habille toujours le spectre sonore de son aura rassurante.

https://www.facebook.com/monstromery/

JÉROME SEVRETTE (01:15:50 > 01:25:30)

Jérôme Sevrette est devenu une partie du patrimoine du festival, de ses photos sobres et si évocatrices d’un noir et blanc particulier. Son imagerie et univers s’est développé au fur et à mesure des ses rencontres et études des milliers de pochettes ayant façonné son goût musical. Il a collaboré avec des artistes tels que Michel Cloup, Tue Loup, Jeff Mills ou encore Beak, And Also the Trees. Des univers variés mais toujours cohérents dans l’intégrité qu’ont ces groupes dans la construction de leur histoire.

MIËT (01:39:25 > 01:39:12)

Miet, avec son projet solo, utilise la basse comme un couteau suisse pour superposer les riffs, les rythmes, les bruits au fil de ses boucles. Les mélodies de chant pop se fondent au rock noise, proposant un set électrique et un retour  l’introspectif, à  l’intime, a  casser les barrières et frontières entre public et artiste.

https://www.facebook.com/mietmusic/

TINY FEET (01:42:52 > 01:51:54)

Emilie Quinquis avait débarqué il y a de cela quelques années avec son looper, sa guitare, son envie de maitriser totalement sa proposition artistique sans être au service de quelconque autre vision, et de traduire ses silences. Désormais en trio sur scène, la démarche d’authenticité reste la même. Peindre par le rock en Anglais ou Breton ses états d’âme, le rocher inflexible et rassurant de son ile d’Ouessant, les douleurs qui sont construction. Ne pas exploser des portes ne traduit pas un manque de caractère, ne pas retenir ses larmes ne signifie pas fragilité.

http://www.tinyfeet.bzh

JOUR 3

Les interviews en direct des Rockomotives continuent avec Laura Cahen, Matthieu Malon, Peter Kernel, Dear Criminals et Angle Mort et Clignotant.

 LAURA CAHEN (00:06:20> 00:16:35)

Laura Cahen a pris le temps de maitriser tout son art avant l’étape cruciale du premier disque. De savoir ce qu’elle voulait exactement conter : des chansons sur les exils imposés et choisis et des difficultés à trouver sa place, des ambiances où le mystère n’est pas feint et le lyrisme autorisé. Cet univers qui lui est propre elle l’a construit en collaboration avec Sammy Osta, réalisateur pour notamment Feu ! Chatterton. Une chanson Française qui a saisi l’intemporalité de Barbara ou de Christophe et qui ne s’interdit plus d’être poétique sans gravité plombante.

https://idol.lnk.to/pPSY8

MATTHIEU MALON (00:23:09 > 00:33:32)

Croiser l’electro, le rock et la chanson Française avant l’arrivée de la « nouvelle scène pop avec un coq sur la pochette » : check. Sa poésie du quotidien (terme banalisé jusqu’à la moelle qui pourtant définit au mieux son approche) qui s’accoquine avec sa compréhension parfaite du rock anglo-saxon ne sont pas restées lettre morte, malgré un succès même d’estime faiblement revendicateur.

http://www.matthieumalon.fr

LYSISTRATA – rediff (00:37:55 > 00:59:06)

Ce trio est la meilleure réponse à « pourquoi il est important de créer ». Car avec la fougue et l’inconscience de la jeunesse, ils ont empilé les centaines de concerts, ont déjà l’expérience de 100 vies et parfait par la pratique leur rock instrumental. De feu-follet ils sont arrivés à dépasser leurs primes influences ( At The drive in, And So I watch you from afar, Fugazi…). La patte est désormais palpable et les armes doivent être déposées : aucune pose possible, que de la sincérité ; ils vont engloutir le monde.

PETER KERNEL (01:01:14 > 01:11:37)

Peter Kernel se sont toujours illustrés par une formule rock aux pattes de velours. Du punk au sens premier : sans concession par rapport à sa volonté créatrice, contrôlant tous les processus pour ne rien devoir à personne. Il en sera de même avec cette version ré-arrangée, qui rangera un instant dans la musique de chambre leurs brûlots rock tout en s’autorisant à tout déranger sciemment les jouets du coffre à instruments.

http://peterkernel.tumblr.com

DEAR CRIMINALS + SHOWCASE (01:19:29 > 01:38:53)

Dear Criminals propose une pop-folk débordante d’imagination et de rêveries. La nouvelle dimension sera ce halo d’images qui amènera la notion de concert à un autre stade, celle de la réalité sonore visuellement augmentée. Inscrit ainsi cela peut apeurer, mais lorsque la technologie est mise au service de la magie, alors les artifices deviennent le futur du présent.

https://www.dearcriminals.com

ANGLE MORT ET CLIGNOTANT (01:43:22 > 01:51:56)

Angle Mort et Clignotant ont analysé les travers de notre monde : les zones industrielles, l’exploitation sociale, le manque de frites dans nos assiettes. Il se démarque par une techno makina directe dans ta face, couplée à des slogans rappés de salubrité publique qui renvoient la notion de goût aux oubliettes des préoccupations. Une promesse de liesse, sans palliatif pour avoir l’excuse de l’amusement. Ne soufflez pas dans l’éthylotest de la fête, il virera au rouge foncé.

https://www.facebook.com/anglemortetclignotant/

JOUR 4

C’est parti pour le quatrième et dernier jour  d’interviews en direct des Rockomotives ! On clôture le festival avec les interviews d’Ephebe, Trupa Trupa, Monolithe Noir, Ropoporose, et Mauno.

EPHEBE (00:03:50 > 00:17:00)

Ephèbe est un projet marqué : esthétiquement, dans les gestuelles, les absences précisément d’inter-lignes. Un mouvement de danse ou Axel choisit de parler lui et des autres, de genres qui se troublent dans les nuits blanches, des perditions qui sont libération. Un constat implacable de cette génération X et Y, où il n’est plus acceptable de s’essuyer les pieds sur le paillasson. La pop se doit d’être immédiate, les histoires d’amour doivent se raconter du point de vue homo et hétéro car la seule importance ce sont les cœurs qui battent. Ephèbe fait lui un pari audacieux et précieux dans le propos : l’insouciance ne doit jamais masquer nos combats.

https://www.facebook.com/Ephèbe-1591050474457004/

TRUPA TRUPA (00:17:01 > 00:30:20)

Ces Polonais acceptent l’idée que la pop ne doit être un objet parfait. Sus aux carrés, leurs compositions sont des formes géométriques abstraites où une ballade se métamorphose en cri déchirant, où la fragilité est assumée et accepte toute rupture de ton tant que cela est au service de la chanson.

https://www.facebook.com/trupatrupa/

MONOLITHE NOIR (00:40:01 > 00:51:54)

Après une première vie consacrée à la pop et la recherche de l’originalité dans le respect d’un genre gravé dans le marbre avec le groupe Arch Woodmann, Antoine a accepté cette nébuleuse dont nous sommes si méfiants : une remise en question. Sa découverte de synthétiseurs sur lesquels il n’y comprenait pas tout a permis cette nouvelle identité où les constructions répétitives et concrètes ne se dépareillent finalement jamais de son passé ès pop. Les boites capturent et délivrent réellement les rythmes, et les modulations sont sources de joie non immédiate mais au service d’une quête du maximal.

https://www.facebook.com/noirmonolithenoir/

ROPOPOROSE (00:55:51 > 01:14:50)

Pauline et Romain, ont beaucoup écouté Sonic Youth, Blonde Redhead, Girls, Yann Tiersen, Peter Kernel. Mais plus que des singes savants de la musique à guitares, ce sont deux personnes qui ont compris les valeurs de ces scènes, ont assimilé ce que l’on doit rendre à la musique. Non une allégeance mais un respect face à celle chez qui on appose modestement sa pierre. Chez eux une pop noïse, aux édifices en forme de dédales, des compositions qui ne s’interdisent rien. Une liberté que l’on a pu retrouver sous une forme plus folk chez les Moldy Peaches qui ici aurait musclé le jeu.

http://ropoporose.com

MAUNO (01:18:35 > 01:32:12)

Formé en septembre 2014, Mauno, nommé en référence au grand-père finlandais de la bassiste Eliza Niemi a un son qui refuse d’être fixé. Rough Master, l’ingénieux nouvel album du groupe produit par Nick Everett lui-même et mixé par Alex Shepard oscille ainsi entre grunge-pop, rythmes enjoués et sons de guitares chatoyants tout en intégrant du piano ou encore des cordes. Si Mauno ont été fabriqués à Halifax, ils sont désormais prêts à conquérir la planète, et les galaxies au-delà.

https://www.facebook.com/grampamauno/

Et voilà, les Rockomotives sont finies ! Un grand merci aux équipes des Rockomotives, de Studio Zef et de Radio Béton. Merci aussi aux artistes qui sont venus répondre à nos questions, sans oublier, le Central Bar de Vendôme qui a accueilli notre plateau pendant le festival !